Vols et fraudes en logistique : Comment protéger les entrepôts et limiter les pertes
Chaque année, les pertes enregistrées au sein des sites logistiques se chiffrent en milliards d’euros. Dans le secteur, ces pertes s’inscrivent dans le phénomène plus large du supply chain shrinkage, qui englobe erreurs d’inventaire, détériorations, vols et fraudes.
Dans les entrepôts, ce sont surtout les vols – internes ou liés à des intrusions – et les fraudes documentaires qui concentrent les dommages. Leurs répercussions dépassent la seule perte financière : retards de livraison, hausse des primes d’assurance, litiges contractuels, réputation fragilisée.
La problématique touche toutes les structures : des plateformes multi-clients gérées par des prestataires (3 PL ou 4 PL) aux entrepôts intégrés gérés par des industriels, des distributeurs ou des e-commerçants.
Les modèles diffèrent, mais les vulnérabilités convergent : vols commis en interne par des salariés ou intérimaires, intrusions sur les zones de stockage, fraudes documentaires lors des opérations de quai. Dans un contexte où les flux s’accélèrent et où les volumes stockés atteignent des montants considérables, l’entrepôt devient un point de tension majeur de la chaîne d’approvisionnement.
Dans cet article, vous découvrirez l’impact réel des pertes logistiques, les risques qui les alimentent et les stratégies concrètes pour renforcer la sécurité des sites.
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Pertes en entrepôt : un enjeu majeur pour les entreprises
Les pertes logistiques résultent d’une combinaison de vulnérabilités physiques, de pratiques organisationnelles et d’impacts financiers. Un audit efficace doit observer ces trois dimensions pour mesurer la fréquence et la gravité des incidents.
Vulnérabilités physiques : les zones à haut risque en logistique
Les failles apparaissent souvent dans la configuration des sites. Certaines zones concentrent le risque par leur exposition, leur rôle stratégique ou leur visibilité réduite.
Les quais de chargement restent un foyer critique. La présence simultanée de multiples intervenants, la circulation dense d’engins et le stationnement de palettes non surveillées créent des opportunités de micro-prélèvements ou de détournements organisés.
Les incidents recensés concernent aussi bien des colis manquants à la réception que des palettes incomplètes à l’expédition.
Les aires de transit temporaire présentent une autre fragilité insidieuse. Les marchandises y attendent entre deux étapes. Leur statut intermédiaire en fait des « zones grises » où la traçabilité se relâche, exposant particulièrement les produits de forte valeur comme l’électronique, les médicaments ou les spiritueux.
À l’extérieur, les parkings poids lourds constituent une cible privilégiée. Les vols de carburant, de batteries ou de câbles de cuivre attirent les malfaiteurs, motivés par leur potentiel de revente et la facilité de prélèvement.
Ces vulnérabilités sont souvent exacerbées par un éclairage insuffisant, une vidéosurveillance défaillante ou des clôtures endommagées ; des faiblesses qui réduisent considérablement les chances de détection et d’interception.
Failles organisationnelles : un risque sous-estimé
L’organisation interne conditionne directement la gravité des pertes. Les procédures appliquées au quotidien déterminent la capacité à détecter les anomalies et à limiter les détournements.
Dès lors, la récurrence des incidents illustre, la plupart du temps, l’accumulation de négligences souvent jugées, à tort, secondaires : une traçabilité défaillante, des procédures de contrôle non respectées ou un manque de coordination entre les équipes.
La dimension humaine amplifie ce phénomène. Dans les plateformes multi-clients, la rotation rapide des intérimaires perturbe inévitablement la transmission d’une culture sécurité homogène. Chaque nouvel arrivant doit assimiler des règles complexes en peu de temps, augmentant le risque d’erreurs. Dans les entrepôts intégrés, la stabilité des équipes peut paradoxalement mener à un relâchement progressif, où les contrôles routiniers perdent de leur rigueur.
L’impact financier des pertes logistiques
Chaque faille observée dans une structure a une traduction chiffrée. Les marchandises disparues alimentent la démarque inconnue, parfois évaluée à plusieurs points de marge. Au sein des plateformes logistiques multi-clients, ces pertes génèrent des litiges récurrents avec les donneurs d’ordres. Dans les entrepôts intégrés, elles réduisent directement la rentabilité opérationnelle.
Les pertes matérielles entraînent aussi des effets indirects qui accentuent le coût global, notamment :
- Les retards de livraison donnent lieu à des pénalités contractuelles, particulièrement lourdes dans la grande distribution.
- Les assureurs révisent leurs conditions après des sinistres répétés : primes élevées, franchises plus importantes, restrictions de couverture.
- Enfin, la réputation est directement affectée. Un prestataire exposé aux risques de sécurité est moins susceptible d’être retenu en appel d’offres, même en proposant des tarifs compétitifs.
Ces impacts fragilisent durablement la compétitivité en pesant à la fois sur les marges, les contrats et la relation avec les partenaires.
Vols et fraudes en logistique : panorama des menaces sur les sites de stockage
Dans le secteur logistique, les audits des plateformes et entrepôts de stockage distinguent trois menaces principales : les vols internes, les intrusions externes et les fraudes documentaires. Chacune se traduit par des pertes significatives.
Vols commis en interne : la menace invisible
Le vol interne prend souvent la forme de micro-prélèvements ou de picking. Quelques articles soustraits à intervalles réguliers échappent aux contrôles, mais s’accumulent sur les inventaires. Les retours de marchandises offrent une autre brèche. Palettes et colis réintégrés dans le circuit peuvent ainsi être partiellement détournés, les procédures y étant moins rigoureuses que pour les expéditions.
Un risque plus structuré apparaît dans la collusion entre salariés et chauffeurs. Des palettes entières sont ainsi volontairement écartées ou chargées dans des véhicules non autorisés. La rotation de main-d’œuvre dans les plateformes multi-clients accentue ce risque et complique sa détection.
Un cas récent l’a démontré : sur une plateforme de Lisses (Essonne), cinq salariés ont été mis en cause pour avoir détourné l’équivalent de 355 000 € de marchandises. Des palettes entières, préparées discrètement par des caristes et exfiltrées par des chauffeurs complices, ont alimenté un circuit parallèle de revente locale.
Intrusions sur le périmètre : l’isolement structurel des plateformes
Implantées en périphérie des villes ou le long des grands axes routiers pour faciliter l’accès poids lourds, les plateformes logistiques bénéficient d’un emplacement stratégique. La nuit, l’absence d’activité environnante crée un environnement propice aux intrusions.
Cet isolement réduit la dissuasion naturelle en créant un environnement idéal pour les vols. L’absence de riverains pour remarquer un mouvement suspect, des délais d’intervention allongés et des volumes stockés considérables augmentent la convoitise et facilitent les actes de malveillance.
Le périmètre représente la première ligne de défense face aux menaces extérieures. Mais cette protection, souvent assurée par des clôtures et des portails, est illusoire si elle n’est pas complète. Les parkings poids lourds, directement connectés à la voie publique, sont de parfaits exemples de ces ouvertures qui réduisent l’efficacité de cette barrière initiale.
Les modes opératoires des intrusions sont bien établis : création d’une brèche dans une clôture, forçage d’un accès existant ou pénétration par une zone non surveillée. Une fois cette limite franchie, les remorques et leur précieux contenu deviennent vulnérables. Certaines sont vidées sur place, d’autres attelées et déplacées en quelques minutes.
La rapidité d’exécution reste déterminante. Les groupes organisés connaissent les délais de réaction et planifient leurs actions pour s’assurer de disparaître avant toute intervention. Les cargaisons de forte valeur (électronique, pharmaceutique, spiritueux) sont privilégiées, mais les biens de consommation courante, plus faciles à écouler, constituent aussi des cibles.
Fraudes documentaires : la ruse du détournement « légal »
La fraude documentaire s’appuie sur la falsification de bons de transport ou sur l’usurpation d’identité de chauffeurs. Orchestrée par des acteurs externes seuls ou avec la complicité d’un salarié, elle est redoutable. En s’appuyant sur des documents en apparence conformes, ces détournements créent l’illusion d’un processus légal. Ils brouillent la traçabilité et fragilisent la confiance entre acteurs.
Le moment critique se situe au quai, lors de la validation des sorties. Sur les plateformes multi-clients, la multiplicité des transporteurs et la diversité des procédures rendent plus difficile le contrôle systématique de chaque document. Une cargaison complète peut ainsi quitter un site sans éveiller de soupçons.
Les conséquences sont lourdes : pertes de stocks de grande valeur, litiges avec les clients lésés, contestation des indemnisations par les assureurs faute de preuves.
Sécuriser un entrepôt logistique par la technologie : de la surveillance au contrôle
Le diagnostic des vulnérabilités, qu’elles soient physiques ou organisationnelles, met en évidence un impératif : la mise en place d’une stratégie de sécurité s’impose comme une nécessité pour une protection continue et une dissuasion efficace.
C’est pourquoi ADS GROUP Security recommande et déploie des technologies sur mesure. En protégeant les points sensibles, ces solutions fournissent des preuves exploitables, précieuses pour les assureurs comme pour les partenaires.
Vidéosurveillance 24/7 et levée de doute
Quais, zones de transit et parkings poids lourds concentrent l’essentiel des incidents. Pour y remédier, la vidéosurveillance en continu s’avère indispensable : elle documente chaque mouvement et offre une vision claire et globale des événements.
Dans cette perspective, ADS GROUP Security installe des caméras HD et PTZ (panoramiques, inclinables et zoomables). Capables de couvrir de larges zones, elles assurent le suivi des déplacements en temps réel, y compris la nuit.
Sur les sites étendus, des modèles bi-spectrum associant image thermique et couleur HD renforcent la détection. Grâce à l’IA, ces dispositifs avancés évitent les fausses alertes en distinguant les personnes des mouvements parasites (animaux, végétation, variations climatiques, etc.). À l’intérieur, des caméras fixes à grand angle surveillent les zones de manutention et détectent les anomalies dans les flux de préparation ou de transit.
Pour lutter contre la fraude, la vidéosurveillance joue aussi un rôle essentiel. En filmant les zones de chargement, l’entreprise conserve une preuve visuelle de qui a chargé quoi, à quel moment et dans quel véhicule. Ces images servent de preuve incontestable, capable de révéler une fraude même lorsque les documents semblent conformes. Elles permettent, par exemple, de déceler si la cargaison réelle est différente de ce qui est indiqué sur le bon de transport.
Toutes les images convergent dans la solution Bridge, la plateforme de supervision développée par ADS GROUP Security. Elle centralise les flux, applique une analyse vidéo par intelligence artificielle et relie les différentes caméras pour suivre un événement d’un point à l’autre du site. Véhicule stationné hors créneau, manipulation inhabituelle d’une palette, intrusion sur une zone interdite : chaque anomalie est détectée et signalée en temps réel.
En parallèle, notre centre de télésurveillance certifié APSAD P5 réalise la levée de doute immédiate. Après avoir confirmé l’alerte, nos opérateurs peuvent utiliser l’interpellation vocale à distance pour faire échouer toute tentative d’intrusion, que ce soit à l’intérieur ou à l’extérieur.
Cette articulation entre vidéoprotection locale et supervision à distance constitue notre offre intégrée Télévisiosurveillance®, un modèle conçu pour garantir une sécurité continue.
Contrôle d’accès logistique et lecture de plaques (LAPI/ANPR)
Si la vidéoprotection optimise la surveillance du périmètre, en logistique elle doit s’accompagner d’un contrôle strict des points d’entrée. Les intrusions et les fraudes documentaires naissent souvent de la diversité des intervenants : chauffeurs ou sous-traitants occasionnels, intérimaires en rotation. Chaque nouvel acteur représente un risque lorsqu’il accède à une zone sensible sans vérification renforcée.
Dans cette optique, ADS GROUP Security déploie des badges nominaux ou personnalisés pour restreindre les droits à un périmètre défini et tracer chaque passage. Le protocole anti-passback empêche l’usage abusif d’une même carte, tandis que des autorisations temporaires s’appliquent aux prestataires externes. Ces dispositifs de contrôle d’accès limitent les marges de manœuvre de la fraude documentaire, car ils permettent de vérifier la cohérence entre le chauffeur, son identité et l’accès qui lui est autorisé.
Aux portails poids lourds, la lecture automatique de plaques (LAPI/ANPR) valide en temps réel l’accès de chaque camion. Une plaque inconnue ou usurpée est immédiatement signalée et bloque la sortie d’un véhicule frauduleux avec une cargaison.
En combinant contrôle des personnes et des véhicules, l’entrepôt établit une traçabilité complète. Mobilisable en cas de litige, elle est reconnue par les donneurs d’ordres comme un gage de fiabilité.
Bon à savoir – Pourquoi le « Zéro Vision » trouve sa place en logistique
Le générateur de brouillard applique le principe du « Zéro Vision » : en saturant l’espace, il plonge la zone dans une opacité totale et rend toute manipulation impossible. Cette action immédiate complète la vidéosurveillance et le contrôle d’accès en stoppant l’intrusion à la source. Dans les entrepôts, son intérêt est renforcé par sa capacité à couvrir de grands volumes : certains modèles protègent jusqu’à 6000 m³ et restent efficaces dans des bâtiments atteignant 12 m de hauteur.
Gouvernance et conformité : une démarche stratégique en logistique
La technologie atteint son plein potentiel lorsqu’elle s’appuie sur un cadre organisationnel reconnu. L’établissement de procédures d’urgence claires et la sensibilisation des équipes (y compris les intérimaires) réduisent nettement les délais d’intervention.
Dans cette optique, les certifications officielles confirment la fiabilité de votre stratégie de sécurité. Le respect du RGPD et des règles de la CNIL confère par ailleurs une valeur probante à vos enregistrements. L’ensemble de ces pratiques, reconnues par les assureurs et les donneurs d’ordres, assure la cohérence de vos solutions techniques.
C’est cette approche globale qui permet à des professionnels comme ADS GROUP Security de garantir l’efficacité de leurs dispositifs.
En définitive, vols, fraudes et intrusions pèsent sur les marges, les relations commerciales et la réputation des entreprises. Elles appellent des réponses continues, capables de détecter, vérifier et documenter chaque incident.
En combinant dispositifs techniques et cadre réglementaire, ADS GROUP Security intègre la sécurité dans la performance globale des sites logistiques et en fait un facteur de continuité et de compétitivité.
Plus de 5000 professionnels ont choisi notre expertise pour sécuriser leurs locaux.
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